Un gros pari
Le titre de la société d’exploration reste toutefois très spéculatif, prévient Vincent Paquet, analyste en hydrocarbures à Intact Corporation financière. «On n’a aucune idée s’il y a vraiment du pétrole, et si on peut le sortir de là, dit-il. Mais le pari d’exploration devient un peu plus intéressant.»
Selon lui, le communiqué de Pétrolia manque de données qui permettraient de se faire une idée sur la valeur du titre. «Je voudrais voir un indice de porosité», dit-il. Cette information permet de savoir quelle proportion de la roche est susceptible de contenir du pétrole. Si on compare la formation géologique à une éponge, ça revient à vouloir savoir la quantité et la grosseur des trous qu’elle renferme.
En outre, l’or noir que cherche la société devrait probablement être extrait par fracturation hydraulique, technique contestée faisant l’objet d’un quasi moratoire au Québec. Pour Vincent Paquet, il s’agit d’un risque politique important.
Il reste donc «prudemment optimiste» en ce qui a trait à l’action de Pétrolia.
Le titre est en hausse de 10 % lundi matin à la Bourse de croissance, à 1,09 $.