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Le gouvernement fédéral sous-estime la dette du régime de retraite de ses employés de 80 milliards, selon une étude de l’Institut C.D. Howe. Le manque à gagner atteindrait donc 227 milliards.
C.D. Howe critique la méthode de calcul du gouvernement. Les hypothèses de rendement seraient supérieures au rendement du marché, selon les deux chercheurs Alexandre Laurin et William B.P. Robson.
Le gouvernement utilise le rendement des obligations canadiennes 20 ans pour anticiper le rendement de sa caisse. Or, celui-ci utilise le rendement de 4,2% enregistré au début des années 2000 alors que leur rendement avoisinerait 1,15%.
Selon les auteurs, la taille de ce passif constitue une injustice pour les travailleurs du secteur privé qui devrait épargner beaucoup plus que les travailleurs de la fonction publique pour obtenir les mêmes sommes à la retraite, plus de 38% de leur salaire, toujours selon l’Institut. De plus, les contribuables seront responsables de rembourser le manque à gagner des caisses de retraite des travailleurs qui ont servi l’État canadien.
Les auteurs recommandent trois changements : réduire les prestations offertes, augmenter les crédits d’impôt à l’épargne pour permettre à tous les Canadiens d’épargner davantage et s’assurer que le financement de la caisse de retraite est suffisant pour remplir ses obligations envers les travailleurs de la fonction publique.
