Les marchés boursiers devront compter sur les revenus des entreprises américaines pour tenter de préserver les gains effectués au cours du mois de septembre, alors que les données dévoilées la semaine dernière indiquaient un faible taux de création d'emplois, ce qui constitue une entrave à la reprise.

Les marchés de Toronto et de New-York ont clôturé la semaine en hausse et ce, malgré le fait que 95 000 emplois ont été supprimés en septembre aux États-Unis alors qu'on s'attendait à une création de 5000 postes. Le taux de chômage y est demeuré inchangé à 9,6 pour cent.

Statistique Canada a pour sa part relevé la perte de 6600 emplois le mois dernier alors que les économistes avaient plutôt prévu la création de 10 000. Le taux de chômage a pourtant baissé d'un dixième de point, pour se situer à 8 pour cent.

Les investisseurs croient qu'en raison des mauvaises nouvelles émanant du marché du travail américain, la Réserve fédérale pourrait intervenir le mois prochain pour stimuler l'économie en augmentant ses achats d'obligations gouvernementales.

Ils ont également été encouragés par un départ positif des profits au troisième trimestre après qu'Alcoa Inc, l'entreprise américaine la plus importante dans le secteur de l'aluminium, eut dépassé les prévisions des analystes quant à ses profits et revenus.

"Je demeure persuadé que ces gains peuvent déjouer les rapports sur l'emploi, surtout parce que ces données, tout le monde en convient, sont en décalage par rapport à la situation réelle du marché", a déclaré Andrew Pyle, gestionnaire de portefeuille associé chez ScotiaMcLeod, en Ontario.

La Réserve fédérale américaine tiendra au début du mois prochain une réunion sur les taux d'intérêt et les investisseurs espèrent qu'il en sortira une solution pour susciter la reprise économique.

L'objectif de la banque centrale, si elle devait de nouveau acheter des obligations gouvernementales, sera de diminuer davantage les taux d'intérêt, qui sont déjà bas, pour permettre plus de prêts et de dépenses.