Assurés d'empocher une généreuse pension, les élus québécois ne s'intéressent pas au sort peu enviable qui attend des millions de futurs retraités, fulmine l'ancien ministre libéral Claude Castonguay.
Le père de l'assurance maladie n'a pas du tout apprécié l'accueil glacial réservé par le gouvernement à son rapport sur les pensions, présenté il y a une semaine par le Centre de recherche en analyse des organisations (CIRANO).
« Dans les heures suivant la publication de mon rapport, les ministres (Jean-Marc) Fournier, (Julie) Boulet et (Nathalie) Normandeau ont réagi, sans réfléchir, et en faisant fi de la longue tradition du Parti libéral du Québec en matière de politique sociale », dénonce M. Castonguay dans une lettre publique transmise mardi à La Presse Canadienne.
Dans son rapport d'une quarantaine de pages rendu public le 11 janvier, M. Castonguay recommande la création d'un régime d'épargne obligatoire pour les travailleurs privés d'un programme de retraite avec leur employeur.
Pour éviter une chute de leur niveau de vie une fois à la retraite, le rapport suggère que ces travailleurs, à partir de l'âge de 35 ans, soient tenus de cotiser cinq pour cent de leur revenu de travail dans un RÉER.