Un espoir, le BRICM
L’ICC est composé de 5 sous-indices. Il se trouve qu’ils sont tous à la baisse au Canada : les attentes relatives aux ventes sur le marché canadien, aux ventes à l'exportation, à la conjoncture économique au Canada, à la conjoncture économique mondiale et aux occasions d'affaires internationales au cours des six prochains mois.
Le recul le plus important concerne les perceptions concernant la conjoncture économique. Au printemps 2010, plus de 30% des exportateurs canadiens croyaient que la conjoncture mondiale et la conjoncture nationale s'étaient améliorées, mais aujourd’hui ce pourcentage a fondu de moitié, à 15%.
L'opinion prépondérante (la différence entre les opinions positives et négatives) a nettement baissé pour la composante «conjoncture économique nationale», passant de 44% (presque neutre) au printemps dernier à 18% actuellement. Idem, l'élément «conjoncture économique mondiale» a reculé à 3% par rapport aux 28% du printemps dernier.
C’est bien simple, la confiance des exportateurs a fortement diminué dans tous les secteurs industriels. Ceux qui ont affiché les plus fortes baisses sont les transports et les ressources non minérales, avec des reculs absolus respectifs de 7,4 et 7,1 points.
«Il n'y a pas vraiment de quoi se réjouir dans la dernière enquête, à une exception près : malgré leur pessimisme au sujet de la conjoncture économique, les exportateurs sont relativement enthousiastes à propos des perspectives des ventes internationales», indique M. Hall.
L’économiste en chef d’EDC souligne d’ailleurs que les exportations canadiennes vers les pays dits du BRICM (Brésil, Russie, Inde, Chine, Mexique) ont grimpé de 44% lors du dernier semestre. Du coup, tandis que, le printemps dernier, 19% des exportateurs canadiens prévoyaient que les marchés du BRICM contribueraient le plus aux ventes à l'exportation, 23% le pensent maintenant.