Le huard chute en l'absence de hausse de taux

Publié le 23/01/2013 à 10:51, mis à jour le 23/01/2013 à 12:22

Le huard chute en l'absence de hausse de taux

Publié le 23/01/2013 à 10:51, mis à jour le 23/01/2013 à 12:22

Par Yannick Clérouin

[Photo : Bloomberg]

Le huard chute lourdement mercredi matin après que la Banque du Canada a indiqué qu’il n’était pas urgent de hausser les taux d’intérêt étant donné la faiblesse de l’économie du pays.

Lisez Pas de hausse de taux d'intérêt en vue au Canada

La Banque centrale a maintenu mercredi le taux cible du financement à un jour inchangé à 1%. Mais ce qui a retenu l'attention, c'est qu'elle a réduit ses prévisions de croissance pour 2013. Elle prévoit que le PIB progressera de 2 % cette année, plutôt que de 2,3 % comme l'avait anticipé en octobre dernier. L'économie a seulement avancé de 1,9 % en 2012, ce qui est inférieur à sa prévision de 2 %.

Parallèlement, le Fonds monétaire international (FMI) a réduit ses prévisions de croissance pour le Canada mercredi. Le Fonds prévoit une croissance de 1,8 % en 2013, soit 0,2 % de moins qu'auparavant. Pour 2014, il anticipe une croissance de 2,3 %, soit 0,1 % de moins qu'anticipé précédemment.

Le dollars canadien se rapproche de la parité avec la devise américaine, un niveau qu’il a touché la dernière fois le 19 novembre dernier, selon Bloomberg.

Vers 10h45, le huard chute de 0,73 % 0,007 $ US à 1,003 $ US.

Selon John Curran, économiste pour USForex, les propos tenus par la Banque du Canada sont plus négatifs que dans les précédents communiqués, a-t-il dit à Bloomberg.

Les matières premières, facteur d'incertitude

Benoit P. Durocher, économiste principal pour Desjardins, souligne par ailleurs que «les risques associés aux prévisions de la Banque du Canada demeurent orientés à la baisse pour 2013 et 2014.»

Il prévoit que les autorités monétaires devront attendre jusqu'à la mi-2014 avant de hausser modestement les taux d'intérêt.

Paul-André Pinsonnault, économiste de la Banque Nationale, abonde dans le sens de M. Durocher. Il continue d'anticiper une première hausse des taux d'intérêt seulement en 2014.

Arlene Kish, de la firme américaine IHS Global Insight, est aussi d'avis qu'il n'y aura pas de hausse de taux avant 2014. L'économiste souligne que le prix des matières premières, particulièrement celui du pétrole lourd produit au Canada comparativement à celui du Brent, constitue une préoccupation majeure pour la Banque centrale.

Ce facteur risque aussi d'ajouter du plomb dans l'aile du huard si les perspectives économiques mondiales ne se redressent pas.

 


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