Photo: Bloomberg
Le huard est soumis à rude épreuve depuis que la Banque du Canada a adouci son discours sur la politique monétaire. Il risque de continuer à perdre des plumes, s'il faut en croire un nombre croissant de cambistes.
Les analystes qui suivent le huard ont réduit leurs prévisions de 3,8% au cours du dernier mois à 94,33 cents américains (un dollar américain équivaudrait à 1,06 dollar canadien), la plus grosse coupe parmi les 50 paires de devises couvertes par Bloomberg.
En février dernier, le dollar canadien avait récupéré de sa débandade de 2008 et s’échangeait à parité avec l’aigle américain. Depuis, le huard a perdu son plumage d’hiver. Vers 11h, le dollar canadien se négocie à 95,40 cents américains.
Dans son discours du 23 octobre, le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a surpris les investisseurs en omettant de parler de la «normalisation graduelle» des taux d’intérêt.
De par le monde, un nombre croissant de banques centrales temporisent sur le resserrement des politiques monétaires dans une tentative de dévaluer leur monnaie pour soutenir les exportations.
«Les autorités canadiennes n’ont pas de raison d’être gênées par un huard faible. S’aligner sur les autres initiatives des autres banques centrales est plutôt sage», a dit Alan Ruskin, responsable des cambistes de la Deutsche Bank à New York, à Bloomberg.
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