Photo: Bloomberg
Deux des principaux épiciers du pays, Metro et Loblaw, se font solder en Bourse mercredi après avoir dévoilé des résultats qui démontrent à quel point le contexte du secteur de l’alimentation s’est dégradé au pays.
Une heure après l’ouverture des Bourses, les actions de Metro et de Loblaw chutent de respectivement 4,6% et de 6%.
Les deux épiciers ont admis dans le communiqué qui détaille leurs résultats trimestriels qu’ils souffrent de la vive concurrence au chapitre des prix et de l’ajout important de pieds carrés dans le secteur de l’alimentation.
L’ouverture de nombreux magasins Target dans les derniers mois au pays, jumelée à l’offensive de Wal-Mart dans l’alimentation, entraîne une guerre de prix ou limite les hausses, à un moment où les consommateurs se font plus économes. Le guerre des épiciers est particulièrement féroce sur le marché ontarien.
Metro a dévoilé un bénéfice ajusté par action de 1,19$, tandis que les analystes visaient 1,20$. Le consensus établi par Bloomberg était même de 1,22$ l’action.
Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, tablait sur un profit de 1,25$ par action.
Lisez Metro souffre de la vive concurrence et Loblaw baisse ses prix...et ses prévisions pour 2013
L’épicier montréalais a aussi déçu au chapitre des ventes. Celles-ci ont totalisé 2,61G$, tandis que les analystes visaient 2,63G$. Les ventes comparables, une mesure importante de la performance des détaillants, ont reculé de 1,8%.
Dans une réaction initiale, M. Sklar se dit déçu des résultats. Il souligne que Metro n’a pas augmenté son dividende au quatrième trimestre, ce qui est contraire à la tradition.
Il croit que Metro devra investir pour offrir des prix plus concurrentiels afin de maintenir ses parts de marché.
De son côté, Loblaw a engrangé un bénéfice de 0,78$ par action au troisième trimestre. Les analystes attendaient plutôt 0,81$ par action.
Loblaw a également indiqué que son bénéfice d’exploitation n’afficherait aucune croissance pour l’exercice 2013. Elle visait initialement une croissance avoisinant 5%.
Tout comme pour Metro, M. Sklar est déçu de la performance de Loblaw.
Les deux entreprises tiennent des téléconférences avec les analystes dans les prochaines heures. Il sera intéressant de suivre les commentaires des dirigeants pour en apprendre davantage sur le contexte du secteur.
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