Des militaires américaines s’entraînent dans leur base en Corée du Sud. Photo: Bloomberg.
La tension est montée d'un cran vendredi sur la péninsule coréenne après les nouvelles sanctions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU contre le régime nord-coréen, Pyongyang annonçant l'abrogation des accords de non-agression avec le Sud.
L'armée « est prête à mener une guerre totale », a lancé le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un tandis que son allié chinois a appelé « au calme et à la retenue », exhortant les antagonistes à « s'abstenir de toute action susceptible d'aggraver les tensions ».
La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, entrée en fonction il y a deux semaines, a de son côté jugé la situation « très grave » et promis de répondre « fermement » à toute provocation du Nord.
Le régime nord-coréen est coutumier des annonces agressives, mais il a musclé sa rhétorique belliqueuse ces derniers jours à l'approche du vote à l'ONU et de manoeuvres militaires conjointes entre Washington et Séoul.
Pyongyang a menacé de dénoncer l'accord d'armistice ayant mis fin à la guerre de Corée en 1953, brandi le spectre d'une « guerre thermonucléaire » et averti les États-Unis qu'ils s'exposaient à une « frappe nucléaire préventive ».
Vendredi, le régime a fait savoir, quelques heures après le vote du Conseil de sécurité, qu'il considérait désormais comme nuls et non avenus « tous les accords de non-agression entre le Nord et le Sud ».
Le principal pacte de non-agression entre le Nord et le Sud, séparés depuis plus de six décennies, a été signé en 1991. Il engageait les deux pays à régler pacifiquement leurs différends et à éviter les confrontations militaires accidentelles.