La Banque du Canada ne bouge pas

Publié le 20/01/2016 à 10:16, mis à jour le 20/01/2016 à 11:01

La Banque du Canada ne bouge pas

Publié le 20/01/2016 à 10:16, mis à jour le 20/01/2016 à 11:01

Par Denis Lalonde

Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz. (Photo: Bloomberg)

La Banque du Canada a choisi de garder son taux directeur inchangé à 0,5%, estimant que l’inflation au pays évoluait «comme prévu».

Dans un communiqué publié ce matin, la BdC estime que les vulnérabilités financières continuent de s’accentuer légèrement, mais que la politique monétaire actuelle demeure appropriée. 

«L’inflation au Canada évolue essentiellement comme prévu. L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) global reste près de la limite inférieure de la fourchette cible de la Banque», lit-on dans le document.

L’institution soutient que la baisse des prix des produits énergétiques et la capacité excédentaire dans l’économie sont compensés en partie par l’effet inflationniste des prix des biens importés en raison de la dépréciation du dollar canadien.

«La Banque s’attend à ce que, à la faveur de la dissipation de tous ces facteurs, l’inflation remonte à environ 2% d’ici le début de 2017», estime la direction de la BdC.

Dans son communiqué, la Banque explique que la Chine poursuit sa transition «vers un profil de croissance plus soutenable», alors que l’expansion de l’économie américaine est «sur la bonne voie», malgré la faiblesse temporaire observée au quatrième trimestre de 2015.

Baisse des prévisions

«La croissance du PIB canadien a vraisemblablement stagné au quatrième trimestre de 2015, freinée par l’atonie passagère de l’activité économique aux États-Unis, l’affaiblissement des investissements des entreprises et plusieurs autres facteurs temporaires», affirme la BdC. Celle-ci s’attend à présent à ce que la croissance économique canadienne évolue à un rythme inférieur à celui de la capacité de production potentielle du pays au moins jusqu'au deuxième trimestre.

La Banque du Canada ajoute que la diversification de l’économie du pays vers d’autres secteurs que celui des ressources naturelles est en cours et est favorisé entre autres par un raffermissement de la demande aux États-Unis et par la dépréciation du dollar canadien.

«L’emploi national demeure résilient malgré les pertes d’emplois subies par le secteur des ressources, et les dépenses des ménages continuent de s’accroître», ajoute la BdC. 

La Banque prévoit que le rythme d’expansion de l’économie canadienne s’établira à environ 1,5% en 2016 et 2,5% en 2017, ajoutant que ces prévisions sont entachées d’une «forte incertitude» liée à «la nature complexe de l’ajustement structurel en cours». La BdC abaisse ainsi ses prévisions de croissance pour 2016, auparavant fixées à 2%.

L’institution attend le prochain budget fédéral, qui pourrait inclure des mesures susceptibles de modifier ses prévisions.

La Banque du Canada a préféré ne pas bouger, alors que de nombreux économistes s'attendaient à ce que l'institution baisse son taux directeur d'un quart de point pour le porter à 0,25%. 

À lire également: Trois raisons pour lesquelles la Banque du Canada pourrait baisser ses taux

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