> L'Effet Halloween se vérifie dans le monde entier. C'est-à-dire que les gains d'hiver (de novembre à avril) sont en moyenne supérieurs de 4,52% à ceux d'été (de mai à octobre). Et ce, dans toutes les Bourses analysées.
> L'Effet Halloween va grandissant. Il ne cesse de se prononcer dans les pays développés depuis les années 1960 et va de sommet en sommet depuis le tournant du millénaire.
> L'Effet Halloween permet de surclasser le marché. Lorsqu'un investisseur se donne un horizon de 5 ans avant d'empocher ses gains, dans 80% des cas il fait trois fois mieux que le marché. Et quand il s'accorde un horizon de 10 ans, le pourcentage grimpe à 90%. Cela se vérifie en particulier au Canada.
«Nos résultats montrent sans l'ombre d'un doute que les investisseurs ont fort à gagner à tenir compte de l'Effet Halloween dans leur stratégie de placements», soulignent les deux chercheurs dans leur étude, en rappelant toutefois que «le passé n'est, bien entendu, jamais garant du futur».
M. Jacobsen et Mme Zhang ont voulu aller un peu plus loin, en cherchant l'origine de ce phénomène qui dépasse la logique économique. Il semble qu'elle vienne d'un dicton boursier à la peau dure, qui stipule : «Vends en mai». Une mention de celui-ci figure dans l'édition du 10 mai 1935 du Financial Times, qui indiquait que depuis des décennies les investisseurs aisés avaient pris l'habitude d'empocher des gains à l'approche de l'été pour leurs vacances. En conséquence, une bonne stratégie consistait à faire comme eux, puisque les mois d'été devenaient dès lors souvent moins profitables pour ceux qui vendaient leurs titres boursiers.
«Le plus curieux, c'est que les investisseurs d'aujourd'hui continuent d'agir en fonction de ce vieux dicton», notent les deux chercheurs de l'Université Massey.