Le Québec, dont l’économie roule déjà au ralenti, n’est pas à l’abri d’un tel risque.
Les prix à la pompe sont déjà relativement élevés, autour de 1,35$ à 1,45$ le litre dans les derniers jours.
Mathieu D’Anjou, économiste principal au Mouvement Desjardins, rappelle qu’une hausse des prix à la pompe est l’équivalent d’une nouvelle taxe à la consommation.
La récente flambée des prix du baril de pétrole ne l’inquiète pas encore. Tout dépend selon lui de l’ampleur du conflit en Syrie. «Si la situation dégénère et implique l’Iran, le risque sera plus important», dit-il.
Il se dirait plus inquiet pour l’économie québécoise si les prix à la pompe touchaient de nouveaux sommets. «Il y aura un effet plus important sur le moral des consommateurs si le prix de l’essence passe au-delà des 1,50$ le litre pendant un certain temps», estime-t-il.
L’économiste prévoit que le prix du baril de WTI repassera sous les 100$ US si le conflit en Syrie se règle rapidement. Du coup, le prix de l’essence reviendrait autour des 1,35$ le litre.
M. D’Anjou admet néanmoins que les prix à la pompe sont demeurés élevés même avant les récents événements au Proche-Orient.
Dans le contexte actuel, où la croissance de l’économie du Québec est faible, le marché de l’emploi moribond et les consommateurs, endettés, une nouvelle hausse des prix à la pompe ne serait pas bienvenue, conclut M. D’Anjou.
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