Économie: les banques centrales ont évité une catastrophe mondiale

Publié le 15/04/2015 à 07:04

Économie: les banques centrales ont évité une catastrophe mondiale

Publié le 15/04/2015 à 07:04

Par AFP

Photo: Bloomberg

Le secrétaire général de l'OCDE a salué mercredi la vague d'assouplissement monétaire dans le monde qui a permis d'éviter à ses yeux un effondrement de l'économie mondiale, mais il a averti qu'il était désormais temps pour les gouvernements de faire leur part du travail.

Le monde «doit une fière chandelle aux banquiers centraux» qui ont déversé des quantités d'argent pour remettre l'économie à flot après la crise financière de 2008, a déclaré Angel Gurria lors d'une conférence de presse à Tokyo, où l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) présentait son dernier rapport sur le Japon.

« Ils ont fait un excellent travail. Sans eux, nous nous serions heurtés à des problèmes bien plus graves», a-t-il estimé, balayant les critiques sur l'efficacité de telles politiques.

Plusieurs grandes banques centrales ont lancé des programmes d'assouplissement monétaire, à l'image de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a mené trois programmes successifs de rachats d'actifs avant d'y mettre un terme à l'automne dernier, de la Banque du Japon (BoJ), ou plus récemment de la Banque centrale européenne (BCE). 

«Mais les réformes structurelles ne sont pas du ressort des banques centrales. L'éducation, l'innovation, davantage de compétition, de meilleures régulations... Tout cela n'a rien à voir avec elles», a rappelé le secrétaire général, renvoyant la balle aux gouvernements. 

Dans le cas du Japon, l'OCDE a exhorté le Premier ministre Shinzo Abe à «doper la croissance économique via d'audacieuses réformes structurelles », au lendemain de conseils similaires du Fonds monétaire international (FMI).

«Deux décennies de croissance médiocre et de déflation persistante ont fait tomber le niveau de vie des Japonais au-dessous de la moyenne de l'OCDE », a souligné l'organisation de 34 pays membres.

Or «le vieillissement rapide de la population continue à mettre sous pression les dépenses publiques, tout en poussant à la baisse le potentiel de croissance du Japon de l'ordre de 0,75% ».

Dans ces conditions, l'Archipel doit faire tout son possible pour «ralentir le déclin de la main-d'oeuvre», en faisant appel aux femmes et aux travailleurs étrangers, et « améliorer le climat des affaires » afin de renforcer la productivité. 

Parallèlement, l'OCDE soulève une nouvelle fois le problème de la dette publique qui s'élève à 226% du PIB, un niveau sans égal parmi les pays développés.

Faisant fi de l'impact dévastateur d'une première hausse de la taxe sur la consommation en avril 2014, de 5% à 8%, M. Gurria a insisté sur l'importance de la porter à 10%, comme prévu en avril 2017, et plus encore par la suite. La moyenne de l'OCDE est de 20%, a-t-il noté.

Tout comme le FMI, l'OCDE a par ailleurs relevé ses projections de croissance pour le Japon à 1% en 2015 et 1,4% en 2016, contre 0,8% et 1% respectivement envisagés jusqu'ici.

 

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