CSeries: le temps presse pour Bombardier

Publié le 05/09/2014 à 14:54

CSeries: le temps presse pour Bombardier

Publié le 05/09/2014 à 14:54

Par AFP
"Risques élevés"

Les déboires de Bombardier sur ce programme ont provoqué la méfiance de son client de lancement, la société suédoise de leasing Braathens Aviation. Cette dernière a prévenu le constructeur canadien qu'elle ne voulait plus être la première à exploiter l'avion mono-couloir.

"En raison de l'incertitude grandissante, nous sommes en train d'examiner de possibles changements dans le calendrier de livraison de l'appareil avec Bombardier", avait mentionné Braathens dans un récent rapport financier. Le suédois avait commandé en 2011 dix appareils, cinq de type CS100 et cinq CS300 pour sa compagnie Malmö Aviation.

Après l'annonce de Braathens, des analystes n'ont pas écarté que Bombardier repousse à nouveau son calendrier de livraisons, le programme d'essais n'ayant accumulé qu'un peu plus de trois cents heures sur les quelque 2 400 nécessaires pour obtenir la certification.

Le calendrier est encore "réalisable" mais il est serré et le programme du moyen-courrier comporte toujours "des risques élevés", a jugé vendredi Walter Spracklin de RBC Capital Markets.

Le constructeur a promis de faire le point de façon plus détaillés sur son programme "dans les prochains jours".

A ce jour Bombardier a reçu 203 commandes fermes pour les CS100 et CS300, alors qu'il en souhaite 300 avant les premières livraisons.

La nature exacte de l'incident sur le moteur de l'avion en essai --incendie, explosion ou bris mécanique sérieux-- n'a jamais été précisée par Bombardier.

Cet incident, survenu au sol sur le premier exemplaire CS100, le mono-couloir qui avait effectué le vol inaugural le 16 septembre dernier, n'est pas le premier touchant des avions CSeries en essai. Des mises à jour logicielles de vol avaient déjà retardé le programme.

Ce programme, le plus ambitieux de l'histoire du groupe canadien, se positionne dans un paysage dominé par le duopole Airbus et Boeing avec leurs familles A320 et B737, mais le canadien mise sur un appareil plus petit et moins gourmand en carburant.

Les différents retards ont entraîné une hausse des coûts du programme du nouvel avion, initialement estimés à 3,4 milliards de dollars, et qui avoisineraient désormais les 5 milliards de dollars, selon des analystes.

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