Groupe CGI (Tor., GIB.A) a affiché un bénéfice conforme aux prévisions et dégagé d’abondantes liquidités au quatrième trimestre, en dépit d’un contexte d’affaires difficile qui a freiné la croissance de ses revenus.
Pour la période de trois mois terminée fin septembre, la société montréalaise a dégagé un bénéfice ajusté de 234M$ ou 0,73$ l’action, comparativement à 213,6M$ ou 0,67$ l’action à la même période l’an dernier. Le bénéfice ajusté exclut des éléments non récurrents, dont les coûts de 49,2M$ associés à l’intégration de Logica.
Les analystes sondés par Bloomberg visaient en moyenne un profit de 0,72$ par action.
La société a continué d’améliorer la marge bénéficiaire de ses activités. En fonction du bénéfice avant intérêts et amortissement, la marge bénéficiaire s’est établie à 14,9%, comparativement à 12,7% un an plus tôt.
L’entreprise dirigée par Michael Roach a accru ses revenus d’à peine 1% au quatrième trimestre. Ceux-ci se sont établis à 2,483 milliards de dollars, contre 2,458 milliards au trimestre comparable il y a un an.
Les analystes applaudiront cependant le fait que le groupe montréalais a généré d’abondantes liquidités de ses activités. Celles-ci ont grimpé de 148% par rapport aux quatrième trimestre de 2013 pour s’établir à 412M$. Grâce aux importants flux de trésorerie, CGI a fait passer sa dette nette de 2,74G$ il y a un an à 2,11G$ au plus récent trimestre.
Michael E. Roach, PDG de CGI, s'est très satisfait de la «solide performance enregistrée au cours du quatrième trimestre et tout au long de l'exercice 2014.» «Après deux ans et un investissement de 575M$, le programme d'intégration de Logica est maintenant terminé et a procuré des synergies de coûts annuelles de plus de 400M$. Depuis la conclusion de l'acquisition, le bénéfice par action de CGI a affiché une croissance de plus de 85%. Notre objectif est de continuer à réaliser des synergies de coûts et de revenus qui généreront des bénéfices supplémentaires», a dit M. Roach dans un communiqué.
Carnet de commandes décevant
CGI a signé pour 2,05G$ de nouveaux contrats au cours du trimestre, en baisse par rapport aux commandes de 2,5G$ obtenues à la période comparable de 2013. Ce résultat risque de décevoir les analystes. Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, visait 2,36G$ de nouveaux contrats. Il s'attendait ainsi à ce que le carnet de commandes se situe à 18,66G$, plutôt que 18,24G$ tel que rapporté par CGI.
