Banque du Canada: statu quo face aux «incertitudes considérables»

Publié le 01/03/2017 à 11:02

Banque du Canada: statu quo face aux «incertitudes considérables»

Publié le 01/03/2017 à 11:02

La Banque du Canada a maintenu mercredi son taux directeur à 0,50% dans un contexte d'une activité économique plus soutenue avec cependant des «incertitudes considérables pesant sur les perspective».

«Les indicateurs récents de la consommation et du logement donnent à penser que la croissance au quatrième trimestre de 2016 pourrait avoir été légèrement plus forte que prévu», a indiqué la banque centrale.

Les chiffres du PIB canadien pour le dernier trimestre 2016 seront publiés jeudi, les analystes tablant sur une croissance de 2% sur un an, après un bond de 3,5% au troisième trimestre après un passage à vide suite aux prix du pétrole déprimés et aux incendies de forêt au printemps.

La banque centrale a justifié sa décision de maintenir sa politique monétaire en invoquant des capacités excédentaires notables dans l'économie canadienne.

«Si l’on tient également compte des nombreuses incertitudes qui entourent encore les perspectives économiques canadiennes, tout indique que le statu quo des taux d’intérêt directeurs se poursuivra jusqu’en 2018. Cette période prolongée de stabilité au Canada, combinée à la hausse attendue des taux d’intérêt directeurs américains, devrait entraîner un élargissement de l’écart de taux entre les deux pays, une situation qui devrait quelque peu défavoriser le huard dans les mois à venir», écrit Benoit P. Durocher, économiste principal chez Desjardins.

Défi de compétitivité

Les données positives pour l'économie canadienne se sont accumulées dans les derniers mois, avec de fortes créations d'emplois, un redressement de la balance commerciale et une remontée de l'inflation due à la hausse des carburants.

Cependant, la banque a noté que «la progression modeste des salaires et des heures travaillées continue de refléter la persistance d’une marge de capacités excédentaires au Canada, contrairement aux États-Unis». Et bien qu'elle s'attende à une croissance plus forte que prévu, la banque centrale souligne que «les exportations continuent de faire face aux défis qui subsistent sur le plan de la compétitivité».

Elle invoque finalement «l'incidence des incertitudes considérables pesant sur les perspectives» mais sans élaborer, contrairement à ce qu'elle avait fait lors de sa précédente décision.

En janvier, deux jours avant l'entrée en fonction du président Donald Trump, la banque avait souligné que «l'incertitude entourant les perspectives mondiales» persistait sans visibilité sur «les politiques des États-Unis».

Le président Donald Trump a promis de renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain, affirmant que cette entente avait été néfaste pour l'économie américaine. Avec le Canada, M. Trump veut procéder à des «ajustements» de l'ALÉNA, selon ce qu'il a déclaré à l'issue d'une rencontre en février avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau, un ton contrastant avec sa position beaucoup plus dure adoptée face au Mexique.

Dans le contexte actuel, l'économiste Nick Exarhos de la banque CIBC ne s'attend à aucun resserrement de la politique monétaire canadienne avant l'an prochain. Le taux directeur est à 0,50% depuis juillet 2015.

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