Quel redressement Transat A.T. a connu au cours de la dernière année! Ce regain d’altitude se poursuivra-t-il au cours de la prochaine année? Tel est la grande question.
Le voyagiste montréalais va dévoiler ses résultats du quatrième trimestre mercredi.
Tim James, analyste de TD, prévoit un bénéfice net de 41,1M$ ou 1,06$ par action, comparativement à un profit de 16,6M$ ou 0,75$ l’action à la même période l’an dernier.
Le voyagiste devrait enregistrer des recettes de 786,51M$, en regard de 763,44M$ à la même période il y a un an.
Transat a convaincu les investisseurs de son agilité. Elle a réussi à réduire ses coûts de façon importante au cours de la dernière année. Elle a amélioré sa rentabilité en limitant sa capacité, dans un marché où Air Canada, WestJet et Sunwing ajoutent de nombreux sièges pour transporter les voyageurs vers le sud ou l’Europe.
M. James a relevé sa cible pour le titre à 16$, comparativement à 13$ auparavant, mais a abaissé sa recommandation à conserver (par rapport à achat), en raison de l’appréciation récente de l’action.
Transat a réalisé un travail exceptionnel pour améliorer sa base de coûts dans un marché ultra concurrentiel. La suite sera cependant plus difficile.
L’entreprise doit notamment former au cours des prochains mois ses pilotes pour de nouveaux appareils, les Boeing 737. Même si la société dirigée par Jean-Marc Eustache en bénéficiera à long terme, elle devra assumer les coûts occasionnés par ces formations.
Le Château peine encore
Le détaillant mode Le Château a fait part de certaines améliorations à son troisième trimestre, mais il est loin des années fastes qu’il a connues.
Pour les trois mois achevés le 26 octobre, la chaîne a encaissé une perte de 5M$ ou 0,18$, comparativement à une perte de 3,6M$ ou 0,14$ l’action à la même période il y a un an.
Le détaillant a dû accepter une marge bénéficiaire moindre, en raison de l’intensification des activités promotionnelles. Son rival Reitmans avait également indiqué dans ses résultats la semaine dernière que certaines enseignes devaient offrir de généreuses promotions pour attirer les clients.
Au cours des trois derniers mois complétés, les ventes ont augmenté de 2,5%, tandis que les revenus des magasins comparables ont progressé de 3,1% comparativement à la même période l’an dernier.
Les ventes des magasins comparables, une importante mesure de la performance des détaillants, ont cependant reculé de 2,2% au cours des cinq premières semaines du quatrième trimestre.
Le titre a rebondi de façon importante (41% au cours de la dernière année) en raison des progrès menés dans son repositionnement. Or, les résultats dévoilés vendredi montrent que la chaîne montréalaise a encore d’importants défis à relever. Les investisseurs pourraient donc punir son titre.
Avec AFP