Au Canada, la situation est plus mitigée. La chute des prix pétroliers aura un effet décélérant sur l'économie des provinces de l'Ouest. Mais stimulant pour celle des provinces manufacturières, l'Ontario et le Québec. Non seulement une énergie moins chère réduit les coûts de production des fabricants, mais la baisse de valeur du huard leur permettra de réaliser davantage de bénéfices à l'exportation.
M. Marion serait toutefois étonné que le prix du baril reste déprimé bien longtemps. «À 63 $ US, l'Arabie saoudite enregistre un déficit de son compte courant, une situation intolérable pour elle». Il s'attend à ce qu'elle réduise sa production ou réclame une réunion de l'OPEP. En 2015, il prévoit que le prix oscillera entre 70 et 90 $ US, soutenu par une demande mondiale accrue. «L'économie chinoise ne décélérera pas beaucoup plus et celle de l'Inde, dont le pétrole constitue le tiers des importations, pourrait surprendre.»
Quant aux taux d'intérêt, il ne voit pas beaucoup de hausses du côté de la Réserve fédérale américaine, compte tenu de la faiblesse de l'inflation. Ni au Canada d'ailleurs.
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