Isaac "a déjà réduit la production en mer dans le golfe du Mexique", a souligné M. Melek.
Selon l'analyste Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, les suspensions de l'extraction de pétrole représentaient mardi plus de 90% de la production de brut de la région.
Face à ces problèmes, "il semblerait qu'en plus les réserves vont tomber à un nouveau plus bas en cinq mois", dopant les prix de l'or noir, a ajouté M. Melek.
Le département américain de l'Energie doit diffuser mercredi son relevé hebdomadaire de stocks de brut. Au cours des quatre dernières semaines, les réserves ont reculé de près de 20 millions de baril, après avoir atteint un plus haut en 22 ans début juillet.
L'ouragan pourrait aussi avoir des conséquences importantes pour les raffineries. Cinq des dix raffineries qui se situent sur la trajectoire de l'ouragan ont déjà été fermées et les cinq autres opèrent à un rythme réduit, a détaillé M. Lipow.
"Nombre d'entre elles sont très proches des niveaux de la mer et pourraient être inondées", a noté James Williams, analyste à WTRG Economic, alors que selon les prévisions, la tempête pourrait provoquer de fortes houles allant jusqu'à 3,6 mètres de hauteur sur les côtes du sud-est de la Louisiane et du Mississippi.
La fermeture de plusieurs des raffineries sur la trajectoire d'Isaac combinée au fait que "les réserves d'essence sont assez basses actuellement" porte les prix de l'essence à la hausse, entraînant dans son sillage les cours du brut, a expliqué M. Williams.