Les profits ont attiré l'attention de Québec et des concurrents
« Avec la concurrence dans la fertilité et la croissance moins rapide que prévu en endoscopie et chirurgie, la société diminue ses ambitions. Je pense que ça leur a nui de dévoiler leurs résultats, car le gouvernement et les hôpitaux ont vu à quel point Procrea était rentable en 2011», rappelle Stephen Takacsy, gestionnaire de Lester Asset Management.
Au début de 2012, le gouvernement a réduit de 34 % la portion technique des frais payables à la clinique par le médecin traitant, de 6 875 à 4 600 $ par cycle standard de fécondation in vitro, entraînant une chute de l’action d’Opmedic de 4,15 à 3,15 $.
« Leurs plans de croissance ont changé. Les médecins se sont sûrement demandés s’il valait encore la peine de rester en Bourse », évoque M. Tackasy.
Québec pourrait encore réduire le taux de remboursement
La société s’attend aussi à ce que le gouvernement du Québec modifie le remboursement des traitements de fertilité.
« Ça ne peut pas être pour le mieux dans les circonstances financières du gouvernement », admet M. Lachance.
Cette possibilité n’est pas la motivation pour fermer le capital d’Opmedic. « Privatiser est avant tout une décision d’affaires », assure-t-il.
Redevenir une entité privée pourrait aussi faciliter le recrutement de médecins. « Les médecins sont attachés à leur propre spécialité et ils veulent surtout participer financière au développement de leur propre clinique et pas nécessairement être actionnaire d’un groupe diversifié ».
Offre juste, mais bien loin du sommet de 5,19 $ de 2011