La Bourse de Toronto a établi un nouveau record d'altitude ce vendredi, soutenue notamment par la bonne surprise des chiffres de l'emploi au Canada. Et, alors que la plupart des grands indices boursiers nord-américains ont progressé, Wall Street à elle aussi profité de la promesse d'une réforme fiscale «phénoménale» par Trump pour terminer la semaine au sommet.

Voici l'état de la situation à la clôture:

• À Toronto, le S&P/TSX a gagné 0,72% à 15 729 points
• À New York, l'indice élargi S&P 500 a gagné 8,23 points, soit 0,36%, à 2.316,10 points
• L'indice vedette Dow Jones Industrial Average a progressé de 96,97 points à 20.269,37 points
• Le Nasdaq, à dominante technologique, de 18,95 points à 5.734,13 points
• Le dollar canadien a gagné (+0,41%) à 0,7638$US
• L’or a réduit ses pertes (-0,15%) à 1 234$US
• Le baril de pétrole a rebondi de 1,47% à 53,78$US

Le principal indice boursier du Canada a clôturé vendredi à un niveau jamais enregistré en clôture au bénéfice du renforcement des prix du pétrole et les espoirs de baisses d'impôts favorables aux entreprises aux États-Unis" À noter qu'une forte augmentation des emplois domestiques a suggéré que l'économie du pays se maintenait.

Le S&P/TSX de la Bourse de Toronto a dépassé son précédent record de 15 657 du 3 septembre 2014. Seul un des 10 principaux groupes de l'industrie de l'indice ont terminé en territoire positif.

«Les investisseurs pensent que l'on est à nouveau sur un mouvement de hausse avec un optimisme renouvelé par les propos de Donald Trump», a commenté Sam Stovall de CFRA.

«Nous allons annoncer quelque chose dans les deux ou trois semaines qui sera phénoménal en termes d'impôts», a déclaré jeudi le nouveau président des États-Unis. "

«Juste au moment où la hausse liée aux nouvelles macroéconomiques perdait de son lustre, le président Trump a rallumé la flamme», a commenté Patrick O'Hare de Briefing dans une note. Cela a en effet ravivé les espoirs de baisses d'impôts, mais aussi de dérégulation et de dépenses d'infrastructure promises pendant la campagne par Donald Trump et qui avaient fait bondir les marchés d'actions dans la foulée de son élection début novembre.

Sur le front des indicateurs, le moral des ménages américains a un peu reculé en février, selon la première estimation de l'indice de l'Université du Michigan. «L'indice est toujours en forte hausse par rapport (...) à avant l'élection», a toutefois nuancé Jim O'Sullivan de HFE dans une note.

Les prix des produits importés aux Etats-Unis ont quant à eux poursuivi leur hausse en janvier. Ils influencent les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis et sont donc scrutés de près par la banque centrale américaine (Fed) qui vise une hausse annuelle des prix à la consommation de 2%.

Autre facteur relevé par les analystes, le baril a encore nettement monté vendredi grâce à une confiance revenue sur le respect de leurs quotas par les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). En janvier, leur production a reculé selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), évoquant un «taux de conformité initial record» avec les niveaux que le cartel pétrolier s'était fixés.

Titres en action

Voici d'abord quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement à la Bourse de Toronto à lire dans notre sélection quotidienne des À surveiller.

Hydro One et la Société financière IGM dévoilent leurs résultats financiers du 4e trimestre.

Doug Young, de Desjardins Marché des capitaux et Darko Mihelic, de RBC Marché des capitaux, soulignent que les résultats du quatrième trimestre de Manuvie (Tor., MFC) ont été très faibles. La société a relevé son dividende trimestriel, pour le faire passer de 0,185$ à 0,205$. M. Mihelic réitère néanmoins sa recommandation surperformance et sa cible de 26$, car il croit que la société affichera de meilleurs résultats dans un contexte d’affaires plus normal. M. Young recommande aussi d’acheter le titre et sa cible de 27$.

Steve Arthur, de RBC Marché des capitaux, présente ses prévisions pour les résultats du troisième trimestre du spécialiste des simulateurs de vols CAE (Tor. CAE), attendus le 14 février. Il prévoit que la société montréalaise va dévoiler un bénéfice par action de 0,24$ sur des revenus de 682M$. Il s’agirait d’une croissance de 10,7% des revenus et de 15,7% du bénéfice. L’analyste réitère sa recommandation neutre et sa cible de 20$.

Le fabricant britannique de produits de santé grand public Reckitt Benckiser (RB) a annoncé vendredi qu'il allait acquérir le fabricant américain de laits infantiles Mead Johnson Nutrition (NY., MJN), opération amicale valorisant le capital de ce dernier à 16,6 milliards de dollars. Cette opération amicale a été acceptée par les conseils d'administration des deux groupes, a précisé RB dans un communiqué. Dette comprise, Mead Johnson est valorisé à hauteur de 17,9 milliards de dollars. RB va payer 90 dollars en numéraire par action aux actionnaires de Mead Johnson, ce qui représente une prime de 29% par rapport au cours de clôture du groupe américain le 1er février, avant la montée des spéculations sur une possible offre du britannique à son égard.