TVA (TVA.B, 1,82 $): revenus sous pression
Les revenus de TVA seront sous haute pression au troisième trimestre, estime Banque Nationale Marchés financiers.
L’institution financière prévoit des revenus de 133,8 M$, un bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) de 19,4 M$ ainsi qu’un bénéfice par action de 0,18$.
L’analyste Adam Shine entrevoit un déclin des revenus sur plusieurs fronts : une diminution de 7,5% pour la diffusion, -12,5% pour les magazines, -10% à la production et à la distribution ainsi que -25% pour la production de films et les services audiovisuels (notamment MELS). La baisse chez MELS s’explique par l’utilisation à la baisse de ses studios. L’an dernier, elle avait accueilli, entre autres, le géant de l’industrie Paramount pour le tournage du plus récent film de la franchise Transformers l’an dernier.
En plus des défis de la transformation du marché publicitaire, des pressions cycliques sont apparues au cours du troisième trimestre. Les annonceurs sont devenus frileux en raison des facteurs macroéconomiques et de leur anticipation des changements d’habitudes des consommateurs.
Pour le BAIIA, la Banque Nationale s’attend à une diminution de 45,6% du côté de la diffusion, 9,3% chez les magazines, 56,2% pour MELS et des résultats similaires à ceux de l'an dernier pour la production et la distribution. L’institution financière fait remarquer que le secteur de la diffusion subit une contraction matérielle depuis le quatrième trimestre de l’an dernier, ce qui est dû en grande partie à une montée des dépenses en programmation pour pouvoir rester compétitif face aux plateformes de diffusion en continu. La profitabilité de MELS, elle, a notamment souffert de la hausse des coûts de la main-d’œuvre.
La Banque Nationale révise son cours cible de TVA de 3 $ à 2 $ en raison de la diminution de la croissance de l’entreprise ainsi que des inquiétudes que ne survienne une récession.