Aurora Cannabis (ACB : 4,54$) : Une acquisition qui n’enchante pas la CIBC
Malgré qu’elle ait réussi à diminuer ses pertes tout en faisant l’acquisition d’une entreprise australienne de cannabis médical, Aurora Cannabis peine à susciter l’enthousiasme des analystes, notamment ceux de la CIBC.
Rappelons que pour le troisième trimestre de l’exercice 2024, la société établie à Edmonton a présenté la semaine dernière des résultats plus encourageants, mais toujours rédigés à l’encre rouge. Ses revenus de 64,4 millions, supérieurs aux 61,1 millions de la même période un an plus tôt, montrent des signes positifs, mais les pertes de 5 cents par action sont bien au-delà du consensus des analystes qui s’attendaient plutôt à 1 cent. Les pertes nettes, quant à elles, se chiffrent à 25,2 millions de dollars, comparativement à 62,4 millions un an auparavant.
Mais c’est surtout l’acquisition de l’entreprise MedReleaf Australia qui a retenu l’attention de l’analyste John Zamparo, de la CIBC. «Nous pensons que les investisseurs seront réticents à sanctionner la transaction, tant que les flux de trésorerie non ajustés ne se seront pas améliorés. Sur ce front, nous nous attendons à de meilleurs résultats plus tard dans l’année», dit-il.
Aurora a payé 45 millions de dollars pour mettre la main sur 90% MedReleaf (elle possédait déjà l’autre 10%). Ellen n’a déboursé que 8,25 millions en espèces, le reste étant payé sous forme d’actions ordinaires.
«L’acquisition de MedReleaf devrait avoir un impact modeste sur les flux de trésorerie d’Aurora, poursuit John Zamparo. Elle apporte cependant l’occasion d’entrer dans un marché en croissance où les marges sont importantes. Et même si le marché australien est saturé, le prix est raisonnable, en raison de la transaction payée en grande partie avec des actions.»
Malgré tout, CIBC abaisse son cours cible de l’action d’Aurora sur une période de 12 à 18 mois de 8 $ à 6 $.
«Des erreurs d’exécution sont monnaie courante dans l’industrie du cannabis. Alors qu’Aurora a amélioré la qualité de ses opérations ainsi que ses résultats, les habitudes et les goûts des consommateurs peuvent changer rapidement. Il est alors possible que ses marques puissent perdre de leur intérêt auprès de ces derniers», explique John Zamparo.
«Les marchés internationaux peuvent avoir l’air attractifs, mais les avancées dans différents pays peuvent être erratiques. Cela peut avoir un effet négatif sur des marges habituellement élevées pour ainsi avoir un impact presque nul.»
Dominique Talbot
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