WSP Global (WSP, 215,51$) : la croissance après une année de consolidation
Les résultats financiers du premier trimestre de l’exercice 2024 de WSP ont plu à l’analyste Benoit Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, si bien qu’il anticipe que la direction de l’entreprise de services d’ingénierie pourra relever ses prévisions au moment de dévoiler sa performance financière du second trimestre.
«L’entreprise a réaffirmé ses prévisions de 2024 grâce à une croissance organique supérieure aux attentes et à la conclusion de quatre acquisitions. WSP a confirmé que la migration de sa division britannique vers son progiciel de gestion intégré mondial est terminée depuis le début du second trimestre», explique-t-il.
Cela signifie que les activités canadiennes, américaines et britanniques de l’entreprise, représentant au total 70% de son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) et 50% de ses employés sont regroupés sous le nouveau système.
«Pour l’exercice 2024, nous anticipons à présent des revenus de 11,8 milliards de dollars (G$), un BAIIA ajusté de 2,13G$ et un bénéfice par action ajusté de 7,97$», écrit l’analyste. Ses prévisions précédentes étaient respectivement de 11,7G$, de 2,1G$ et de 7,90$.
Benoit Poirier a aussi ajouté les chiffres de l’entreprise américaine AKF Group LLC à ceux de WSP. La société québécoise a annoncé le 1er mai l’acquisition d’AKF, une entreprise de New York spécialisée en mécanique, en électricité et en plomberie pour les industries de la santé, de la science et de la technologie et des centres de données, pour un montant qui n’a pas été révélé.
«Nous pensons que WSP, qui génère 36% de ses revenus aux États-Unis, pourra profiter de la vigueur du dollar américain», dit-il.
Pour 2024, il s’attend à ce que la société génère des flux de trésorerie libres de 861 millions de dollars (M$). «Nous estimons que WSP pourrait réaliser cette année des acquisitions dont la valeur totalise 3G$ cette année sans avoir besoin d’émettre de nouvelles actions», affirme-t-il.
L’analyste de Valeurs mobilières Desjardins relève légèrement son cours cible sur un an sur le titre de WSP, qui passe de 245$ à 246$, tout en conservant sa recommandation d’achat. Il dit aimer le titre pour trois raisons : 1- une approche disciplinée en ce qui concerne les fusions et acquisitions qui pourraient permettre à WSP de profiter d’un éventuel ralentissement économique, 2- les possibilités de croissance organique et 3- l’objectif d’atteindre une marge bénéficiaire brute de 20% à plus long terme (elle était de 16% au premier trimestre de l’exercice 2024).
Denis Lalonde