Corus Entertainment (CJR.B : 0,76 $) : la chute des revenus devrait se poursuivre
Les résultats du premier trimestre de 2024 de Corus Entertainment ne seront présentés que le 12 janvier, mais déjà, les analystes qui suivent les activités du groupe de médias de Toronto s’attendent à ce que la chute des revenus se poursuive.
«Nous nous attendons à ce que les résultats du trimestre continuent de refléter l’incertitude entourant le marché de la télévision traditionnelle. Par rapport à la même période l’année dernière, les revenus publicitaires seront probablement en forte baisse et plus de 25% sous les niveaux d’avant la pandémie. Cela ne fait qu’augmenter les inquiétudes que les dépenses publicitaires à la télévision ne reviennent jamais à ces niveaux», disent les analystes Scott Fletcher et Sam Schmidt de CIBC, Marchés des capitaux.
Cette «forte baisse» des revenus publicitaires, qui s’inscrivent dans la crise plus globale qui frappe les médias canadiens, CIBC l’estime à environ 17% par rapport à l’année dernière. Ils devraient atteindre 721 millions de dollars. Scott Fletcher et Sam Schmidt croient aussi déjà que les revenus totaux de l’entreprise ontarienne pour l’exercice 2024 diminueront de 107 millions. Ainsi, ils passeront de 1,511 milliard de dollars en 2023 à 1,404 milliard cette année.
Les grèves des scénaristes d’Hollywood puis celle des acteurs ont fait mal à Corus au cours des derniers mois. La fin de celles-ci est évidemment une bonne nouvelle, mais les effets positifs ne se feront pas ressentir dans les résultats à venir puisque les nouveaux contenus n’arriveront sur les écrans que d’ici 6 à 10 semaines, expliquait la direction à la fin du mois d’octobre. Rien, donc, pour aider à attirer de nouveaux clients publicitaires.
«Le prix de l’action demeure bas par rapport aux estimations de sa valeur en 2024 que nous estimons à 4,7x les bénéfices avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement, mais la combinaison de l’impact d’incertitudes macros comme les dépenses publicitaires et l’accélération potentielle du déclin de la télévision traditionnelle nous forcent à rester sur les lignes de côté.» CIBC Marchés des capitaux abaisse donc sa cible sur un horizon de 12 mois de 1,15$ à 1,00$, tout en maintenant sa recommandation de garder le titre.
Dominique Talbot