Canadian Pacific Kansas City (CP, 109,64$): une occasion à saisir
Malgré les tribulations du dernier trimestre, le transporteur ferroviaire Canadian Pacific Kansas City n’a pas l’intention de réduire ses cibles pour l’exercice, une décision très optimiste d’après Walter Spracklin de RBC Marchés des capitaux.
En effet, le bénéfice par action de la société a atteint 0,83$, et non 0,95$ comme avant anticipé l’analyste. Ce raté provient de sa marge bénéficiaire, rapporte-t-il, étant donné que ses revenus sont similaires à ceux sur lesquels il misait.
Son ratio d’exploitation se situe à 64,6%, alors que Walter Spracklin tablait sur 61,5%. Ça signifie que ses charges d’exploitation représentent une plus grande part de ses produits d’exploitation, «une sous-performance notoire si on la compare à ce à quoi l’entreprise nous a habitués», estime Walter Spracklin.
Rappelons que le premier trimestre aussi a été décevant, et que le troisième a commencé au moment où les grévistes du port de Vancouver en ont bloqué l’accès.
A-t-elle donc des raisons de croire qu’elle parviendra à doper sa cadence d’ici la fin de l’exercice? La réponse est oui, conclut l’analyste après la conférence téléphonique avec les actionnaires.
Le PDG de l’entreprise tout comme son chef des finances ont tenu des propos rassurants, faisant miroiter de nouveaux contrats encore confidentiels et des volumes à transporter prévus importants.
De plus, la société de Calgary n’a pas terminé d’intégrer Kansas City Southern à ses opérations, ce qui devrait faire grimper son bénéfice par action de plus de 15% entre 2024 et 2028. La croissance attendue de Canadian Pacific Kansas City sera «exceptionnelle», autant à court qu’à long terme.
Walter Spracklin ajuste tout de même un peu ses prévisions afin de refléter la performance au deuxième trimestre du transporteur, se rapprochant davantage des objectifs que s’est fixée la direction de l'entreprise.
Ce faisant, le bénéfice par action pour 2023 glisse à 3,95$, alors que ceux pour 2024 et 2025 passent à 4,58$ et à 5,50$. Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement en 2023 se situera plutôt à 6,776 millions de dollars (M$), à 7,480 M$ en 2024 et à 8,585M$ en 2025.
Son cours cible glisse donc de 125$ à 124$.
Ainsi, il recommande de profiter du recul que son titre pourrait accuser après le dévoilement de ses résultats trimestriels plus faibles que prévu pour s’en procurer au moment où elle aura perdu de la valeur.
Catherine Charron
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