Le propriétaire d’IGA au Québec s’allie à un partenaire d’expérience pour offrir l’épicerie en ligne, mais l’offensive risque d’être couteuse et prendra au moins deux ans avant de donner des résultats.
C’est l’avis de Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, après l’annonce d’un partenariat exclusif avec la Britannique Ocado Plc, un commerçant en ligne qui est aussi derrière l’épicerie en ligne de Morrisons, en Grande-Bretagne et bientôt Groupe Casino, en France.
Ocado est rentable depuis trois ans, note M. Sklar.
«La plateforme d’Ocado, qui requiert un centre de distribution robotisé, s’annonce robuste par rapport aux initiatives des autres épiciers, mais elle exigera d’importants capitaux et prendra au moins deux ans avant de se matérialiser», prévient l’analyste.
Empire n’a pas dévoilé pour l’instant les investissements requis pour ériger le centre de traitement des commandes, d’une capacité de 70000 commandes par semaine, dans la région de Toronto, au cours des deux prochaines années.
Ocado fournira aussi aux épiciers Sobeys, IGA et Safeway d’Empire un site de commerce en ligne sur mesure ainsi qu’une application mobile, incluant les fonctionnalités du transport du dernier mile.
Bien que l’initiative positionne bien Empire par rapport au service en ligne de Loblaw qu’il faut aller cueillir en magasin et l’éventuel percée d’Amazon dans les aliments frais et surgelés au Canada, «il faut compter des années avant que les bénéfices de la plateforme d’Ocado se matérialisent», insiste M. Sklar.
Dans l’intervalle, il maintient sa recommandation d’achat. Son cours cible d’un an de 30$ offre un gain potentiel de 19%.
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