Des appareils Global 7500 de Bombardier (Photo: courtoisie)
Que faire avec les titres de Bombardier, Savaria et Telus? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Bombardier (BBD.B, 1,40$): le scénario de Textron
Le suspense entourant le sort de Bombardier se prolonge. Tous attendent la téléconférence qui accompagnera les résultats annuels du 13 février.
Entretemps, les analystes se penchent sur différents scénarios en fonction des rumeurs de transactions du jour.
Cette fois, Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, analyse la vente potentielle de la division des jets d’affaires à l’américaine Textron (TXT, 50,90$US), sans dire si cette transaction est stratégiquement meilleure ou non que la vente de la division ferroviaire.
Il note au passage que les pourparlers avec Alstom pour la vente de Bombardier Transport progressent moins vite à cause de différends au sujet de sa valeur.
Si on accorde un multiple de 9 fois le bénéfice d’exploitation prévu en 2020 à la division des jets d’affaires, une vente de 6,9 milliards de dollars américains ferait fondre le ratio d’endettement de Bombardier de 3,7 à 0,9 fois le bénéfice d’exploitation, à la fin de 2021, calcule M. Poirier.
Toutefois, il doute que Textron puisse offrir un tel prix puisque ses propres actions s’échangent à un multiple inférieur de 8,6 fois son propre bénéfice d’exploitation.
Une vente à un multiple de 8 fois, soit 6,1G$US, ferait tout de même passer le ratio d’endettement de 3,7 à 2 fois le bénéfice d’exploitation.
Un tel niveau d’endettement serait raisonnable étant donné la nature peu cyclique de la division résiduelle des trains, dit-il.
Les rumeurs de désinvestissement concordent avec l’examen stratégique de Bombardier qui doit réduire sa dette de 9G$US. «La génération de valeur dépendra des multiples obtenus dans les transactions», se contente de ire M. Poirier.
Il recommande toujours de conserver le titre de Bombardier même si son cours cible de 2,25$ est 60% plus élevé que le cours actuel du titre.
L’analyste ne spécule pas non plus sur le sort que réserve Bombardier à son intérêt de 30% dans la Société en commandite Airbus Canada ni sur le rachat potentiel de la part de 30% la Caisse de dépôt dans la division ferroviaire.