TFI International (TFII, 131,48$): une transaction qui apporte son lot de plus-value
En mettant la main sur le transporteur américain Daseke, TFI International se retrouve désormais en tête de file du secteur du transport spécialisé par camion en Amérique du Nord estime Fadi Chamoun de BMO Marchés des capitaux.
Le 22 décembre 2023, la société québécoise a pris par surprise les investisseurs à quelques heures du congé des Fêtes pour plusieurs en annonçant qu’elle débourserait 1,1 milliard de dollars (G$) pour l’entreprise texane, ou 8,3 $ pour chacune de ses actions. Ça représente une prime de 69% par rapport à la valeur de son titre de la veille.
Cette valorisation de l’entreprise à 5,5 x son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement est d’ailleurs somme toute similaire à ce à quoi de tels actifs sont habituellement évalués, souligne l’analyste.
Il estime que grâce à cette acquisition, et aux synergies qui en découleront, TFI International serait en mesure de réduire le ratio d’exploitation de Daseke de 96% à 93% d’ici 2025, voire à 90% si le contexte macroéconomique se détend.
La direction de la société québécoise croit que c’est à partir de 2025 que cette transaction bonifiera son bénéfice par action sera de 0,50 $, rapporte l’analyste.
Il ajoute que cette dernière a aussi signifié son intention de scinder en deux ces activités en créant deux sociétés publiques distinctes, l’une qui se spécialisera dans le transport par camions et l’autre dans le transport de lots brisés et dans la logistique, afin de créer davantage de valeur.
Fadi Chamoun est d’avis que cette scission est tributaire des synergies que TFI International parviendra à créer avec Daseke, et de la bonification des profits de sa division de transport de lots brisés aux États-Unis.
Si c’est le cas, il s’attend à ce que l’opération soit complétée d’ici la fin de 2025, ou au début de 2026.
C’est pourquoi il fait passer son cours cible de 122 $ à 130 $. Cette transaction représente bien selon lui l’aisance avec laquelle l’entreprise parvient à identifier et mettre en œuvre des fusions et acquisitions. Cependant, l’entreprise doit ramener son ratio d’exploitation plus près de 85%, lui qui avoisine plutôt actuellement le 93%, sans quoi il ne pourra revoir à la hausse son évaluation.
En 2024, il s’attend dorénavant à ce que les revenus, le bénéfice avant intérêt, impôts et amortissement et le bénéfice par action de l’entreprise atteignent respectivement 9178 millions de dollars (M$), 1412 M$ et 7,50 $.