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En vrac, voici quelques manchettes des deux dernières semaines. Devinez la tendance :
« Des écologistes veulent un moratoire sur l'exploration du gaz de schiste »
« Le PLC promet un moratoire sur le forage dans l'Arctique »
« Campement pour l'instauration d'un moratoire sur l'exploitation d'uranium »
« Pauline Marois appuie la demande de moratoire sur l’exploitation pétrolière dans le golfe »
« L'Union des consommateurs demande un moratoire sur l'exploration gazière et pétrolière »
Nous sommes devenus les champions des moratoires, et le Québec mène le défilé. À défaut d’obtenir l’interdiction d’un projet, on réclame qu’il soit suspendu. C’est plus facile.
Quand on veut se débarrasser de son chien, on dit qu’il a la rage. Ici, c’est plus subtil : on lui accolerait un moratoire, c’est-à-dire qu’on le mettrait dans un coin pour mieux l’oublier.
Les pires sont les politiciens, qui n’osent se compromettre et qui se contentent de souscrire à l’idée d’un moratoire. Les portes ne sont pas complètement fermées… au cas où l’on changerait d’opinion plus tard.
Faut-il des forages au large des Iles de la Madeleine ? Les gaz de schiste représentent-ils une option intéressante pour l’autonomie énergétique du Québec ? Peut-on ouvrir des mines d’uranium tout en gérant convenablement les résidus ? Je ne sais pas, mais tout projet devrait être évalué sérieusement avant qu’on l’accepte ou qu’on le refuse. Ce serait déjà une amélioration face à la filière 13 que représente l’imposition d’un moratoire, devenu la solution passe-partout.
Je réclame un moratoire sur les moratoires. Décidons dans un sens ou dans l’autre, ce sera déjà mieux.