BLOGUE. Peu de titres attirent autant l’attention des investisseurs qu’Apple. C’est tout à fait normal puisque la société a connu un succès financier et boursier vertigineux au cours des quelque 15 dernières années. Vous souvenez-vous que cette entreprise était en sérieuses difficultés au milieu des années 90? Je me souviens notamment qu’un riche prince arabe avait acquis une importante participation dans Apple alors que l’entreprise était décomptée par plusieurs. Après vérification, ce prince avait effectivement acquis 5 % d’Apple en 1995 pour la somme de 115 M$.
Aujourd’hui, la valeur d’Apple est de 425 milliards et ce 5 % vaudrait 21,25 milliards $! Il faut dire que les profits de l’entreprise ont littéralement explosé depuis 1995. Au cours de cette année, ses revenus étaient de 11,1 milliards $ alors qu’elle enregistrait des profits de 424 M$ ou 0,86 $ par action. Dix-sept ans plus tard, la société avait augmenté ses revenus à 156,5 milliards $ et ses profits atteignaient 41,7 milliards $ ou 44,15 $ par action. Les revenus ont été multipliés par un facteur de plus de 7,0 alors que les profits par action ont été multipliés par plus de 51.
Un achat?
Après la correction de plus de 35 % essuyée par le titre d’Apple depuis qu’il a atteint son sommet de 700 $ en septembre 2012, plusieurs investisseurs pourraient être attirés par le titre qui paraît très peu cher sur une base fondamentale. En effet, à son cours récent de 450 $, le titre s’échange à seulement 10 fois les profits par action de 44,93 $ qui sont prévus par les analystes pour l’exercice 2013 (septembre) et à 8,8 fois ceux prévus en 2014. Qui plus est, si l’on tient compte de l’encaisse et de ses investissements qui s’élèvent à plus de 137 milliards au 31 décembre 2012, soit 146 $ par action, le titre semble être une véritable aubaine.
Par contre, je vois deux problèmes de taille pour l’investisseur qui considère investir dans le titre d’Apple pour un investissement à long terme. Ces problèmes se posent par deux questions :