Ce n'est pas tout! Les deux chercheurs allemands ont regardé de plus près le profil des PDG marathoniens, et ils ont remarqué que les bénéfices découlant du fait qu'ils étaient top shape se faisaient surtout sentir dans trois cas de figure :
> Âge. Les entreprises dirigées par des PDG âgés (l'étude n'indique pas exactement ce qu'est un "PDG âgé", mais, dans le fond, peu importe) affichent de nettes différences de valeurs en fonction du fait que celui-ci est top shape, ou pas. Pourquoi? Parce qu'à mesure qu'on vieillit, on perd en capacités physiques et intellectuelles, à moins de veiller à rester en pleine forme
> Ancienneté. Plus un PDG a d'ancienneté à un tel poste, plus le fait qu'il soit top shape permet de faire une différence. Pourquoi? Parce qu'il a davantage d'endurance.
> Charge de travail. Plus un PDG a une charge de travail lourde, plus le fait qu'il soit top shape lui facilite la tâche. Pourquoi? Parce qu'il gère avec brio son stress.
Fascinant, n'est-ce pas? J'en reviens donc à la question de départ, sur l'état de santé de votre propre boss. S'il est digne d'un marathonien, tout va bien, il vous suffit de l'encourager à s'entraîner encore et toujours. Mieux, vous pouvez peut-être vous permettre de l'inciter à relever de nouveaux défis : a-t-il entendu parler, par exemple, de l'Ironman?
En revanche, s'il n'a pas l'étoffe d'un marathonien, la situation est tout autre. Mais elle n'est pas désespérée pour autant. En effet, se remettre en forme est à la portée de tous, ou presque ; c'est avant tout une question de volonté. Reste donc à déclencher l'étincelle qui le propulsera vers la salle de sport la plus proche. Une suggestion : un incitatif financier provenant de l'employeur (je dis ça comme ça).
En passant, l'écrivain français Victor Hugo a dit dans Les Misérables : «Proportionner la jouissance à l'effort et l'assouvissement au besoin».
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