Il y a moyen de connaître des moments "Eurêka" plus souvent... Photo: DR
Il est fréquent d'entendre dire que pour innover, il faut combattre ses habitudes, pour ne pas dire la routine. Il est même ultrafréquent de l'entendre dire, n'est-ce pas? Mais voilà, vous êtes-vous déjà demandé si c'était si vrai que ça?
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Deux professeurs de leadership ont eu le cran de chercher à le vérifier : Marcus Selart, de l'École d'économie de Norvège à Bergen, et Ole Boe, de l'Académie militaire de Norvège à Oslo. Dans le cadre de leur étude intitulée Insights in the habitual nature of creative decision making, ils se sont intéressé à ce qu'ils ont appelé la "prise de décision créative", c'est-à-dire à cette faculté que nous avons tous d'imaginer d'autres pistes à explorer que celles qui nous apparaissent d'emblée lorsqu'il nous faut faire un choix. Une faculté, soyons honnêtes, que certains développent plus que d'autres. Et ils se sont demandé si cette faculté était amoindrie, ou pas, par nos habitudes de travail.
Pour s'en faire une idée, ils ont tout bonnement approché quelque 150 managers œuvrant dans différentes startups suédoises d'en moyenne 25 employés. Et ils leur ont soumis un questionnaire détaillé, en lien avec leurs habitudes et la manière dont ils usent de la prise de décision créative.
Cela leur a permis de faire deux découvertes :
> Un usage quasi-quotidien. Les managers considèrent qu'ils recourent à la prise de décision créative sur une base quasi-quotidienne. Autrement dit, ils pensent que ça fait partie de leur travail que de toujours chercher la meilleure solution à un problème, sans sauter avidement sur la première venue qui leur semble "faire la job".
> Le fruit d'une réflexion soutenue. Les managers considèrent aussi qu'ils se servent de la prise de décision créative de façon plus réfléchie qu'intuitive. Cela nécessite de leur part un effort «conscient» et «contrôlé», qui devient heureusement plus «fluide» à mesure qu'on l'exerce.
Du coup, MM. Selart et Boe en ont déduit une chose fort intéressante :