– Autodiscipline. Quand on interagit sur une base régulière avec autrui, on noue inévitablement des liens avec lui. Par suite, on crée des attentes : nous comptons sur les talents de l'autre pour nous aider à progresser, et réciproquement. Et en conséquence, il s'établit un contrat tacite entre les deux visant à améliorer la performance de l'un comme de l'autre. «De cette promesse mutuelle naît une autodiscipline chez l'un comme chez l'autre qui s'exprime surtout lorsqu'il s'agit d'un dossier qui déclenchait de la procrastination chez l'un des deux, voire chez les deux», indiquent MM. Fahn et Hakenes dans leur étude.
Autrement dit, lorsque nous travaillons en binôme, nous ne voulons surtout pas décevoir l'autre. Ce qui nous force à fournir des efforts, en particulier dès qu'il s'agit d'un dossier qui nous rebute. La simple présence de l'autre déclenche l'étincelle nécessaire pour allumer nos bougies de démarrage, et une fois que c'est fait, le moteur se met à tourner et nous nous remettons à avancer. La panne est terminée. C'est aussi simple que ça.
La beauté de la chose, je trouve, c'est que ce phénomène est réciproque. Par votre simple présence, l'autre peut lui aussi se remettre à avancer alors même qu'il était embourbé. Oui, vous avez en vous cet incroyable pouvoir! Il vous suffit d'identifier une personne dans votre entourage professionnel qui a, parfois, du mal à briller alors que vous lui connaissez des talents propres, puis de l'inviter à vous donner un coup de main sur un dossier dans ses cordes, en échange de quoi vous lui consacrerez du temps sur le dossier de son choix. Et le tour est joué!
En passant, le linguiste ouïgour Mahmoud de Kachgar a noté le proverbe suivant dans son Divan des langues turques : «Pour le paresseux, le nuage devient fardeau».
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