Pour commencer, ils ont eu accès à une base de données exceptionnelle : toutes les statistiques d'une application populaire permettant d'être plus efficace dans son travail, grâce à un procédé de liste to-do, dont le nom n'est pas dévoilée dans l'étude. Celle-ci concernait les moindres détails sur 586 808 tâches accomplies réellement par 28 806 utilisateurs de cette application : le temps mis pour mener une tâche à bien, l'importance de cette tâche aux yeux de la personne concernée, etc.
Toutes ces données étaient si précises que les quatre chercheurs ont été en mesure de voir comment avaient réagi les gens après avoir dépassé leur deadline. Ce qui leur a permis de faire une belle trouvaille :
> Avantage aux personnes occupées. Ceux qui prennent le moins de temps pour mener à bien leur tâche après avoir dépassé le deadline initial sont les personnes… les plus occupées! C'est-à-dire que ceux qui parviennent à retrousser leurs manches avec efficacité sont ceux qui ont déjà trop de tâches à accomplir par rapport à ce qu'elles peuvent vraiment mener à bien à court terme.
Autrement dit, plus on a de choses à faire, plus on est en mesure de vite boucler une tâche dont on vient de dépasser le deadline initial. Inversement, moins on a de choses sur le feu à ce moment-là, moins on trouve la force de s'y mettre et de finir ce qui aurait déjà dû l'être.
MM. Stephen, Wilcox, Laran et Zubcsek ont tenu à comprendre les raisons de ce phénomène qui, a priori, paraît contre-intuitif. En effet, on pourrait se dire que ceux qui sont déjà débordés sont les moins à même de boucler vite fait un dossier qu'ils n'ont pas su livrer à temps. Et pourtant, c'est bel et bien ceux-là qui y parviennent le mieux.
Ils ont alors mené trois autres expériences, ce qui leur a permis d'apprendre que :