1. Il a constaté qu'un grand nombre d'étudiants étaient sur Facebook, et rares ceux sur Twitter. Il lui a donc fallu expliquer la base de ce média social-là, alors qu'il imaginait que ce seraient eux qui lui auraient appris la meilleure façon de tweeter.
2. Il a découvert que l'expérience n'emballait pas du tout les étudiants. D'emblée, ceux-ci se sont dits déjà débordés par le travail et écrasés par la pression des examens, si bien qu'ils n'avaient «pas le temps de s'envoyer des tweets» par-dessus le marché.
Un temps déstabilisé par tant d'oppositions à son projet, le professeur a tout de même maintenu le cap et lancé son expérience. Bien lui en a pris, car les résultats ont été au rendez-vous :
> Engagement accru. Entre 20 et 40 tweets étaient émis en moyenne par les étudiants durant chaque "Jour Twitter". Au fur et à mesure, le contenu de ceux-ci était de plus en plus pertinent (questions aux autres ou au professeur en marge du cours, émission d'idées neuves, etc.). Et assez vite, les étudiants se sont piqués au jeu, et donc davantage intéressés à ce qui était dit en cours. Au lieu de se contenter d'écouter et de recopier ce qui était dit, ils réfléchissaient et participaient. «L'ambiance en a été transformée, les cours sont devenus passionnants pour tout le monde», note M. Kader dans son étude.
> Performance améliorée. Les chiffres parlent d'eux-mêmes :
- Session d'automne : 64 des 75 étudiants qui ont tweeté ont eu de meilleures notes aux cinq examens que 77 des 94 étudiants qui n'ont pas utilisé Twitter pendant les cours.
- Session de printemps : 76 des 83 étudiants qui ont tweeté ont eu de meilleures notes aux cinq examens que 42 des 47 étudiants qui n'ont pas utilisé Twitter pendant les cours.