Maintenant que l'on sait ce qui se passe à l'intérieur de celui qui doit briller sous une pression extrême, il est aisé d'identifier les remèdes idoines :
> Prenez votre temps. La situation que vous connaissez est désagréable, très désagréable même. Vous mourrez d'envie d'en finir au plus vite, de retourner à toute vitesse à votre zone de confort. Mais l'erreur consiste justement à confondre dès lors vitesse et précipitation. Alors forcez-vous à prendre votre temps, à vous concentrer sur ce que vous avez à faire, sans penser à quoi que ce soit d'autre. Pour en revenir au soccer, une autre étude a montré, justement, que ceux qui réussissaient le mieux leurs pénaltys étaient ceux qui avaient prévu, avant même que le match ne débute, que s'il leur fallait tirer un pénalty, il le tirerait, par exemple, à droite, quoi qu'il advienne : ils ne tiennent aucun compte du gardien au moment-même, et suivent leur plan à la lettre, sans y déroger.
> Positivez. Les champions ratent leur pénalty avant tout parce que leur ego est menacé : ils savent qu'ils vont se faire lapider sur la place publique s'ils échouent, s'ils déçoivent les attentes de leurs partisans. Avec l'échec ira la honte, voire l'oubli ; en tous cas, le désamour. Or, ces pensées-là viennent saper les moyens du champion, au pire moment qui soit. D'où l'impératif d'avoir alors des pensées positives lorsqu'on est sous pression. De prendre le temps de se rappeler que l'on est le meilleur dans ce qu'on fait, que si c'est nous qui sommes à cette place à ce moment-là, ce n'est pas par hasard, c'est parce que nous sommes amplement à la hauteur de la situation.
> Célébrez. Le chercheur norvégien a noté une forme de "contagion émotionnelle" en lien avec les pénaltys. Quand celui qui inscrit un but sur pénalty lève les bras au ciel, cela accroît les chances de réussite du prochain membre de son équipe qui tirera un pénalty et diminue celles des joueurs adverses. Oui, rien qu'en levant les bras au ciel après avoir marqué! D'où l'intérêt de célébrer comme il se doit chaque réussite, les grandes comme les petites.
Voilà. Trois trucs ultrasimples applicables dès à présent au bureau, pour vous comme pour votre équipe.
En passant, le tragédien grec Sophocle disait : «Tout est bruit pour qui a peur».
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