L'idéal est de trouver le bon rythme... Photo : DR.
BLOGUE. Nous vivons dans un univers sans cesse remuant, sans cesse changeant, sans cesse virevoltant. Nous tentons, tant bien que mal, de suivre le rythme, de ne jamais nous laisser larguer par les plus rapides. Et quand il nous arrive de prendre la tête du peloton, vicieux que nous sommes, nous avons le réflexe d'accélérer encore un coup, justement pour faire décrocher ceux qui nous collent un peu trop à la roue. Pas vrai?
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Mais voilà, être ainsi toujours à la course est-il si bon que ça pour notre performance? Oui, est-ce que vouloir aller toujours plus vite nous permet-il réellement d'aller plus vite? Ou bien ne faisons-nous que nous épuiser jusqu'à perdre haleine et abandonner, en finissant par poser le pied à terre?
Devin Pope, professeur de science comportementale à l'École de commerce Booth de l'Université de Chicago (États-Unis), et l'un de ses étudiants, Ian Fillmore, se sont justement interrogés à ce sujet. Et ils ont trouvé un moyen ingénieux d'y répondre, comme le montre leur étude intitulée The impact of time between cognitive tasks on performance: Evidence from Advanced Placement exams. Une réponse qui est riche d'enseignements au travail…
Ainsi, les deux chercheurs ont obtenu du College Board l'accès à toutes les données administratives de 10% des étudiants (choisis au hasard) qui ont passé les examens dits Advanced Placement (AP) entre 1996 et 2001. Cela représentait les dossiers de 119 069 étudiants qui ont passé en tout 238 138 examens AP.