Photo: Bloomberg
En haussant les épaules, les investisseurs font le calcul qu’une sortie douloureuse de l’euro par la Grèce et que la dégringolade spectaculaire de la Bourse chinoise n’auront pas d’effet de contagion.
Dans un contexte de détente monétaire extrême et de croissance lente, ces deux «chocs» sont davantage des «moutons noirs isolés» que des «Black Swans», ces évènements soudains qu’on ne voient pas venir et qui ont un effet domino sous-estimé, évoque Michael Harnett, stratège en chef de Bank of America Merrill Lynch.
«Il faudrait que les indices PMI mondiaux, qui mesurent l’activité des secteurs manufacturier et des services retombent vers 45», pour craindre une contagion», précise-t-il.
Les investisseurs institutionnels sont aussi nombreux à attendre un recul boursier pour réinvestir les liquidités accumulées afin de sauter sur les occasions, qui se font plus rares, après six ans de marchés haussiers.
En Europe, la ligne dure que maintiennent les chefs d’État et les ministres des finances de la zone euro, ainsi que la Banque centrale européenne, envers le gouvernement Tsipras suggère soit qu’ils ont confiance dans la mise en quarantaine de la Grèce, ou qu’ils prévoient que son gouvernement tombera.
Quant à la Chine, à moins de signes flagrants d’un échec de ses politiques pour stimuler la consommation interne ou d’une dévaluation de sa monnaie, «ce qui se passe en Chine restera probablement en Chine», dit aussi M. Hartnett. L'expert prend soin d’ajouter que la langueur chinoise demeure évidemment un boulet pour le secteur des ressources.
Entretemps, le nouveau recul des taux à long terme et du pétrole jouent aussi à leur façon leur rôle d’amortisseur économique.
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