En tout, 1 015 étudiants d'une université allemande ont été invités à répondre à un sondage en ligne, lequel visait à évaluer leur intérêt a priori à participer à un projet d'idéation. Un peu plus de la moitié d'entre eux ont répondu, dont 470 à toutes les questions posées. Cela permettait de savoir ce qui était susceptible de les motiver : l'argent, la notoriété, la satisfaction personnelle, le besoin ressenti pour le futur produit ou service, etc.
Deux mois plus tard, les étudiants intéressés ont reçu une invitation à un tournoi d'idées destiné à trouver de nouvelles façons d'améliorer les services offerts par l'université aux étudiants. Les meilleures idées seraient choisies par un jury composé de membres du personnel de l'université, et les trois meilleures seraient déterminées par le nombre de commentaires faits à leur sujet en ligne. À la clé, des récompenses sous la forme de bons d'achat sur Amazon (300, 200 et 100 euros) pour les trois vainqueurs du tournoi d'idées, et même pour leurs trois plus grands partisans (50 euros pour chacun), à savoir ceux qui auront fait le plus de commentaires en ligne.
Les trois chercheurs allemands ont de la sorte recueilli des données fouillées sur 162 étudiants, qui ont soit soumis des idées, soit commenté les idées des autres. Forts de celles-ci, ils ont procédé à différentes opérations de régression économétriques visant à en dégager les facteurs déterminants de la motivation à innover. Et ce, tant pour ceux qui ont fourni des idées que pour ceux qui les ont critiquées.
Voici ce qu'ils ont trouvé :