«Son nouveau type de leadership tient compte du fait que la scène internationale est devenue incroyablement complexe et qu’un pays seul ne peut plus parvenir à trouver la meilleure solution aux problèmes. La croyance selon laquelle une super-puissance se doit d’agir de manière unilatérale est aujourd’hui périmée. Comme dans n’importe quelle organisation, à l’Otan comme en entreprise, c’est à plusieurs qu’on peut avoir du succès. Pas autrement», ajoute-t-elle, en soulignant à quel point la définition du «vrai leadership» d’Obama est remarquable.
Maintenant, ne s’agit-là que de belles paroles? Les Etats-Unis de Barack Obama sont-ils véritablement déterminés à poursuivre cette guerre jusqu’à la destitution de Mouammar Khadafi? Sont-ils prêts à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour ne pas s’enliser dans le désert libyen? Il est bien entendu trop tôt pour le dire. Toutefois, des signes semblent indiquer que le président américain attache beaucoup d’importance à ce dossier : des agents de la CIA ont été parachutés sur place pour soutenir les rebelles et tenter de localiser le dictateur libyen, et des journalistes étrangers se sont dits surpris de voir les rebelles, armés de pétoires au début des hostilités, équipés du jour au lendemain d’armes flambant neuves et de quantité de munitions…
Nous sommes donc bel et bien en train d’assister à une révolution managériale à la tête des Etats-Unis, à mon avis. Une révolution qui aura – on peut rêver – des répercussions encore inimaginables. Qui sait, jusque dans la façon de diriger une multinationale, une petite entreprise, ou une équipe… La vôtre? Et pourquoi pas?