7. Une immense fierté. Quand on participe à un «grand projet», on en tire toujours une grande fierté.
Voilà. Telle est cette fameuse recette secrète. Maintenant, à vous de jouer.
Mais attention, tout de même, à un point particulier. Il ne suffit pas, à mon avis, de dresser la liste de ces 7 points et de vérifier périodiquement que vous remplissez bien ceux-ci pour avoir la certitude que vous êtes à la tête d’un projet grandiose. Oh que non! Il importe de comprendre la logique qui sous-tend ces 7 points.
Je m’explique… Quand on est chef de projet, la mission ne s’arrête pas à livrer la marchandise. Pour faire une vraie différence, il faut viser un avantage concurrentiel unique. Pour ne pas dire exceptionnel. Il faut donc avoir une grande, une très grande, ambition.
Idem, être un bon chef de projet ne suffit pas. Il faut, là aussi, être au top. Et avoir le soutien inconditionnel de vos supérieurs hiérarchiques. Presque comme si vous étiez leur messie.
Enfin, se contenter de plagier Apple qui mélange, ingénieurs, designers et autres comptables pour composer ses équipes n’aurait aucun sens. Il faut comprendre pourquoi et comment Apple fait cela, et adapter cette logique à votre propre réalité. Il faut ainsi, entre autres, veiller à ce que chaque membre d’une équipe soit assez souple d’esprit pour réagir vite et bien en cas de pépin. Il faut qu’il y ait un bon esprit d’équipe. Etc.
On le voit bien, la tâche est ardue. Pas étonnant que sur les 60 dernières années, les deux chercheurs n’aient trouvé que 12 «grands projets», non?
Comme le dit Paul Valéry : «Toutes les idées séduisantes ne sont pas justes et toutes les idées justes ne sont pas séduisantes».