Pourquoi des lois? Tout bonnement parce qu'Isaac Asimov était le père des fameuses lois de la robotique (un terme qu'il a inventé, soit dit en passant), des lois a priori parfaites et inviolables, qui visent à protéger les êtres humains des robots de demain :
> Loi 1 - «Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni laisser un être humain exposé au danger».
> Loi 2 - «Un robot doit obéir aux ordres donnés par un être humain, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Loi 1».
> Loi 3 - «Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec les lois 1 et 2».
Bon. Voici donc à présent les trois lois fondamentales de la créativité, selon Isaac Asimov…
> Loi 1 – Réunir des experts et des excentriques tu dois
Une idée neuve n'est jamais une idée sui generis, considère M. Asimov. C'est-à-dire qu'elle ne vient jamais "de nulle part", comme on le croit trop souvent, à tort. En vérité, elle découle toujours du croisement de deux "vieilles" idées, soit de deux idées existantes mais qui, isolément, ne semblaient pas particulièrement intéressantes.
C'est pourquoi, si l'on veut trouver une idée vraiment neuve, il faut permettre aux "vieilles" idées hétéroclites de se rencontrer, et par suite favoriser leur croisement. Il convient par conséquent de regrouper dans un même espace de travail des personnes aux idées hétéroclites. «L'idéal est de réunir à la fois des experts et des excentriques, sachant qu'une personne excentrique est une personne qui a une solide connaissance du sujet en question, mais dont les habitudes de pensée et de comportement divergent de la norme (attention toutefois à ne pas confondre un excentrique et un cinglé!)», dit-il.
À noter qu'Isaac Asimov estime qu'un groupe chargé d'innover ne doit pas être composé de beaucoup de personnes. «Je considère qu'un tel groupe ne devrait pas être formé de plus de cinq personnes. Car au-delà, l'échange d'informations devient trop complexe pour être fluide : par exemple, chacun se doit alors d'attendre pour prendre la parole, ce qui est vite frustrant», avance-t-il.