> Brainstorming : à utiliser avec modération. Que fait une équipe quand elle doit accoucher d'une idée neuve? Hop, une réunion de brainstorming! Et s'il n'en sort pas grand-chose de transcendant? Hop, une autre réunion de brainstorming! Etc. Nous connaissons tous cela, pas vrai? Et cela marche si peu que l'on se demande si l'on ne perd pas son temps…
Les deux chercheurs ont découvert que la répétition des réunions de brainstorming ne servait strictement à rien. En fait, plus elles s'enchaînent, et plus elles sont contre-productives. À moins que, à chaque nouvelle réunion, soient inclus de nouvelles personnes : ces dernières apporteront véritablement de l'eau au moulin.
> Réflexion : en temps et lieu. Quand on innove, on réfléchit à tout moment sur ce que l'on est en train de faire et sur ce que l'on prévoit de faire à court-terme. On discute, on débat, on parlemente, etc. Du coup, on perd beaucoup de temps…
Cela étant, toutes ces réflexions ne sont pas vaines. D'après les deux chercheurs, elles sont pertinentes quand il s'agit de dresser les objectifs à atteindre, d'établir la stratégie à suivre et de mettre au point les processus qui permettront de réussir ce que l'on a décidé d'entreprendre. En revanche, elles sont néfastes passé l'étape du brainstorming : il convient alors d'arrêter de tergiverser pour passer à l'action.
«Si par malchance une équipe se mettait au design thinking et ne prenait pas garde aux différents écueils dans lesquels des novices tombent aisément, elle pourrait échouer et en conclure qu'il ne s'agit que d'une énième mode en matière d'innovation. Ce serait dommage, car il s'agit en vérité d'une méthode vraiment efficace», disent MM. Seidel et Fixson dans leur étude.
À vous donc de voir… Le design thinking est fait pour vous. Reste à savoir si vous parviendrez, ou pas, à vous y adapter.
En passant, cette définition de Gustave Flaubert tirée de son Dictionnaire des idées reçues : «Innovation : toujours dangereuse»…