Notre instinct fonctionne donc comme suit, lorsqu'il se fait bon conseiller :
1. Alerte générale. Il détecte un danger et envoie aussitôt un message d'alerte, du genre : «Attention. Attention. Attention. Attention. Attention. Attention. Attention. Attention. Attention. Attention.»
2. Message au cerveau. Il envoie également un autre message, adressé au cerveau pour le supplier de ne pas écouter la raison, du genre : «Tu es vulnérable. Tu es vulnérable. Tu es vulnérable. Tu es vulnérable. Tu es vulnérable.»
3. Solution. Il propose une solution, la meilleure, du genre : «Ne fais pas ça. Ne fais pas ça. Ne fais pas ça. Ne fais pas ça. Ne fais pas ça. Ne fais pas ça. Ne fais pas ça. Ne fais pas ça. Ne fais pas ça.»
Maintenant, comment faire pour permettre à votre instinct de supplanter la raison, quand cela est bon pour vous? C'est très simple :
> Comment mieux écouter votre instinct? Il est primordial pour cela que vous vous sentiez vulnérables. Or, cela survient surtout lorsqu'on se sent fatigué. Par conséquent, il vous faut vous sentir fatigué – mentalement ou physiquement – avant d'être confronté au choix à faire. Cela peut se faire, entre autres, en allant faire une séance d'exercices au gym, ou en vous livrant à une partie d'échecs sur Internet.
Bon. Cela me semble aller de soi, mais je le souligne tout de même : il est ici question de fatigue, et non d'épuisement. Si vous êtes littéralement exténué, pour ne pas dire au bord de l'épuisement professionnel, ce n'est certainement pas à ce moment-là que vous prendrez les meilleures décisions pour vous et votre équipe. Non, ce qu'il faut plutôt retenir, c'est que la fatigue a parfois du bon – contrairement à ce qu'on croit a priori – car elle nous permet de renouer avec notre instinct, et par suite de faire de bons choix.
En passant, le moraliste français Rivarol disait : «On se repose voluptueusement que si l'on a pu se fatiguer».
Enfin, un dernier mot pour vous indiquer que ce n'est pas un hasard si j'ai abordé le sujet de la fatigue dans ce billet. De fait, je vais prendre un peu de repos à l'occasion de la semaine relâche. Retour, donc, après une semaine de congé. À bientôt, et reposez-vous bien vous aussi!
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