Être fatigué, on l'oublie, mais c'est normal... Photo: DR
La fatigue. Nous la craignons. Nous la redoutons. Nous l'abhorrons. Tant nous la percevons comme la source d'erreurs et de bévues impardonnables au travail. Pas vrai?
Mais voilà, est-ce si vrai que ça? La fatigue n'est-elle vraiment qu'une sale chose à éradiquer sans pitié? Ou se pourrait-il qu'elle nous soit, à certaines conditions, bénéfique?
Découvrez mes précédents billets
Rejoignez-moi sur Facebook et sur Twitter
Mon livre : Le Cheval et l'Âne au bureau
Deux professeures de marketing – Monika Lisjak, de l'École de management de Rotterdam (Pays-Bas); et Angela Lee, de l'École de management Kellogg (États-Unis) – ont eu la curiosité d'en savoir plus au sujet de la fatigue. Et notamment de mieux saisir son impact sur nos prises de décision. Une idée géniale, comme vous allez le voir.
Dans le cadre de leur étude intitulée The bright side of impulse: Depletion heightens self-protective behavior in the face of danger, elles ont procédé à cinq expériences qui partaient toutes d'une même idée : quand on est fatigué – mentalement ou physiquement –, on fait des choix différents de ceux qu'on ferait en temps normal; mais se pourrait-il qu'ils soient meilleurs?
Prenons la première expérience pour bien saisir leur idée. Il a été demandé à 211 volontaires d'indiquer avec sincérité ce qu'ils feraient s'ils vivaient un dilemme auquel nous avons tous, ou presque, déjà été confronté. Lequel? Vous allez à une soirée organisée dans un bar, vous y rencontrez une fille (ou un gars) magnifique, le bar ferme et vous revenez ensemble chez l'un de vous deux.
Pour les besoins de l'expérience, tous les participants n'ont pas eu exactement le même scénario :