Mmes Pan et Wang ont noté que les nouveaux PDG venus de l’extérieur sont plus prompts à virer l’équipe de direction en place que les autres (l’écart est de 10 points de pourcentage entre les deux) et que ceux-ci sont également plus enclins à licencier du personnel. Ce qui, en fin de compte, se traduit par de meilleurs résultats financiers pour l’entreprise…
Le hic? De telles mesures ne se font jamais sans résistances. Les deux chercheures en ont étudié deux, à savoir : la naturelle résistance de l’équipe de direction en place, qui sent planer une menace au-dessus de sa tête à la suite de l’arrivée du nouveau venu; et la résistance générale dans la gestion des opérations découlant de l’empreinte laissée par le PDG sortant.
Après analyse, il se trouve que les nouveaux PDG qui connaissent bien l’équipe de direction en place et qui ont des liens étroits avec le PDG sortant sont ceux qui font peu de changements - sûrement par respect pour les convenances –, et qui donc réussissent le moins bien. Et à l’inverse, les nouveaux PDG venus d’ailleurs ressentent moins la pression du statu quo, ne se gênent par conséquent pas pour tout chambouler et sont, en fin de compte, couronnés de succès. «Cette moindre sensibilité aux résistances internes est ce qui fait toute la différence par rapport aux autres PDG», soulignent les deux chercheures.
Voilà… Impressionnant, n’est-ce pas? Qui aurait dit, avant de découvrir cette étude, que les révolutionnaires dans l’âme avaient en affaires un net avantage sur les autres? Pas grand monde, je crois… Et pourtant, c’est bel et bien la réalité. À vous, désormais, d’en tirer parti, si le cœur vous en dit…
En passant, Ernesto "Che" Guevara a écrit dans une lettre adressée à Fidel Castro : «Dans une révolution, on doit triompher ou mourir»…