> Efficacité. Les intoxiqués ont trouvé la bonne réponse en moyenne dans 58% des cas, les autres, dans 42% des cas;
> Rapidité. Les intoxiqués ont trouvé les bonnes réponses en moyenne en 11,5 secondes, les autres, en 15,2 secondes;
> Intuition. Les intoxiqués ont dit avoir trouvé la plupart des bonnes réponses par intuition – comme quand on dit «Eurêka!» – plutôt que par réflexion. Ce qui n’a pas été le cas pour les autres.
Aucun doute n’est donc possible : l’alcool aide à résoudre des problèmes de logique qui demandent un peu d’imagination. Bref, il permet d’être plus efficace et plus rapide dès qu’il est question de créativité. CQFD.
Faut-il en déduire que les alcooliques sont les plus créatifs qui soient? Bien sûr que non. L’étude ne portait que sur des personnes un peu éméchées, pas sur des personnes habituées à prendre de l’alcool de manière exagérée. Elle ne s’intéressait qu’à ceux qui sont euphorisés temporairement par l’alcool, pas à ceux pour qui l’alcool est devenu une souffrance quotidienne.
Maintenant, il convient de se demander pourquoi un peu d’alcool peut avoir un tel effet sur la créativité individuelle. «Il semble que l’effet désinhibiteur de l’alcool soit en jeu. Ceux qui ont un peu bu hésitent moins à associer des idées qui a priori n’ont rien à voir ensemble, ou encore à faire tomber des barrières mentales que nous avons tous en temps normal. Cela se traduit par un bouillonnement intellectuel plus intense, et par suite à de meilleures solutions aux problèmes rencontrés», indiquent les chercheurs dans leur étude.
Aussi simple que ça…
En passant, Winston Churchill aimait à dire : «J’ai retiré plus de choses de l’alcool que l’alcool ne m’en a retirées»…