En ce qui concerne l’autre catégorie (les nouveaux PDG liés à la famille et qui ont suivi des études universitaires), la performance est grosso modo comparable à celle des entreprises dirigées par un PDG sans lien avec l’ex-dirigeant. «Ça donne l’impression que le fait d’avoir un diplôme universitaire revient au même que d’avoir à faire ses preuves pour décrocher le poste de PDG dans la plupart des cas», avance le chercheur.
Par conséquent, le népotisme peut avoir un coût énorme pour une entreprise. Oui, user de son pouvoir ou de son influence pour assurer la promotion de ses proches est rarement un bon calcul, à moins d’être sûr et certain que la personne ainsi promue est à même de remplir la mission qui lui est confiée. «L’idéal est, dans le cas présent, de demander l’aval d’actionnaires minoritaires sans lien familial avec qui que ce soit quant au choix du nouveau PDG», suggère M. Pérez-González.
Yvon Gattaz, un ex-président du Conseil national du patronat français, a dit, un jour, lors d’un entretien accordé à France Culture : «Pour la succession des entreprises familiales, les patrons se partagent en deux catégories : ceux qui croient que le génie est héréditaire et ceux qui n’ont pas d’enfant»…