Puis, ils ont creusé davantage leurs données, histoire de voir ce que tout cela a comme impact sur le petit homo oeconomicus qui est partiellement en chacun de nous. L'homo oeconomicus? C'est un terme latin qui représente symboliquement le rationnel en nous et qui est à la base du modèle théorique néo-classique de l'économie. Il considère grosso modo que :
- Nous avons des préférences et pouvons les ordonner;
- Nous pouvons analyser à la perfection la situation dans laquelle nous nous trouvons;
- Nous sommes capables d'utiliser au mieux les ressources dont nous disposons, afin de maximiser notre satisfaction.
Les trois chercheurs japonais ont déterminé économétriquement l'homo oeconomicus des personnes interrogées, puis regardé en détails l'impact de ses différents traits de caractère sur la performance de chaque individu. Résultats:
> Les personnes compétentes au travail (c'est-à-dire celles qui sont capables d'utiliser au mieux les ressources dont elles disposent) ont des revenus et une joie de vivre plus élevés que les autres;
> Les personnes qui pensent avant tout à elles-mêmes (celles qui cherchent à maximiser avant tout leur propre satisfaction) gagnent plus que les autres, mais ont une joie de vivre inférieure aux autres.
«En conséquence, nous pouvons dire que l'homo oeconomicus est globalement plus performant que les autres sur le plan personnel. Cela étant, le fait d'être hyper-rationnel l'empêche d'éprouver une grande joie de vivre. En fait, ceux qui ont le plus de chances d'irradier de bonheur dans la vie – et donc, dans un sens, d'être performants – sont ceux qui croient au paranormal», indique l'étude.